Désolée je suis attendue d'Agnès Martin Lugand (lecture)

Perchée sur ses louboutins de 10 cm, Yaël est exaspérante de calcul, retenue, contrôle.

Sa seule passion dans la vie est son travail auquel elle se voue nuit et jour.

En même temps on comprend très vite pourquoi elle est comme cela : la blessure d'abandon.

L'amour de sa vie a disparu alors qu'ils étaient encore ados, entre chamailleries de gosses et éveil à la sensualité, le tout dans un bon

groupe de copains prêts à faire la fête tout le temps.

 

C'est le drame...

A l'opposé de Yaël, ses amis et sa famille sont restés ce groupe là. C'est un peu du SAUTET 2017, ou les petits mouchoirs de Guillaume CANET pour les plus jeunes : les vacances, les soirées, la chaleur des relations tous ensemble.

Dans ce roman la dualité est encore une fois là : avoir/être ; chaud/froid. Ils sont, elle possède.

On vit au fil des pages avec Yaël et les autres ; on colmate la souffrance et le vide avec elle.

Petit clin d'oeil à Gabriel et Iris les personnages du précédent livre : ici. 

Le copain disparu revient. C'est le séisme, chez elle, parmi eux... amour ou pas amour ? ...mais jusqu'à la dernière ligne on ne sait pas....

Ce que j'en ai pensé

Le début du livre m'a paru laborieux à lire, parce que l'on passe d'un coup d'une bande de copains de 20 ans qui font la fête à une femme, la trentaine, froide, calculatrice, hyper rigide et agaçante du coup de part le contraste.

Une fois que j'ai eu compris qui était l'héroïne je n'ai plus lâché le livre.

J'ai imaginé 10 000 scénarios, dont le bon bien sûr, pour la fin de ce roman mais, jusqu'au bout, on ne sait pas et ça j'ai aimé.

J'ai aimé quand elle lâchait prise et je désespérais à chaque fois qu'elle revenait dans sa rigidité psychologique. C'est vraiment très bien écrit.

J'ai adoré, comme tous les romans de la demoiselle MARTIN-LUGAND. Je suis fan, que voulez-vous.

Bonne lecture.

Prenez bien soin de vous.